vendredi 22 juillet 2011

Le bois énergie au service des routes : un exemple de chantier de chantier utile, et doublement rentable !

Avant

Après

Le contexte :
Le chantier pris pour exemple a été réalisé sur une propriété située en Meurthe et Moselle.
Les accotements de la route d’accès étaient fortement colonisés par une végétation arbustive.
Cette végétation avait 2 inconvénients majeurs :
  • par son ombrage, elle créait une humidité source de dégradation pour la route ;
  • par son emprise, elle gênait le passage des engins, qui frottaient par endroits...
Lors de la mise en route de coupes sur la propriété, la question du nettoyage de cette emprise s’est donc posée.

Les options :
Dans les méthodes « traditionnelles », 2 solutions auraient pu être envisagées :
  • un nettoyage à bois perdu (broyeur lourd + bûcheron) – pour le chantier, le coût pourrait être estimé à 700 €...
  • un nettoyage par des « affouagistes », avec 2 contraintes : le manque d’attrait du lot (bois blancs, de petit diamètre...) et le délai de réalisation...

Une exploitation en bois énergie a donc été retenue.

Le chantier :
exploitation :
  • abattage : il a été réalisé manuellement, par une équipe de bûcherons de la coopérative (les fameux frères Georgel) ;
  • débardage : il a été réalisé au porteur par une entreprise sous traitante.
Ces 2 opérations ont été rémunérées à l’heure.
Le bois a ainsi été « rangé » en bordure de route, pour pouvoir être broyé.

valorisation bois énergie :
  • broyage : il a été réalisé bord de route par un broyeur sur camion, qui expulse la plaquette dans un camion à fonds mouvant, avec une livraison en flux tendu vers les utilisateurs ;
  • valorisation : la plaquette a été commercialisée vers des chaufferies industrielles, majoritairement dans les Vosges (distance moyenne du chantier à l’utilisateur : 90 km).
bilan :
Certains point sont améliorables (modalités d’abattage, délai de broyage). Toutefois on retiendra que :
  • l’objectif assigné est atteint avec une emprise nettoyée, de façon efficace ;
  • le chantier a été traité en totale transparence avec l’associé coopérateur : le bilan financier est encourageant, puisqu’au lieu de coûter (broyage à bois perdu), voire de se traiter en opération blanche (cession de bois chauffage), le chantier a dégagé un revenu net sur pied d’environ 5 €/tonne...
Alors ? N’est il pas temps de regarder d’un autre œil vos accotements et vos jeunes peuplements !

Julien PETIT
Responsable d’agence

Bois énergie : le témoignage d'un coopérateur


F&BE : M. Geny, vous êtes le gérant du GF chez qui le chantier présenté s’est déroulé.
Pouvez vous nous dire pour quelle raison vous avez validé le choix du bois énergie ?
M. Geny : Mon souci permanent est de réduire les coûts des travaux. Lorsque le technicien de F&BE m’a proposé pour le dégagement des accotements de la route d’accès un contrat en transparence avec un résultat positif au minimum d’1 €/tonne, je n’ai pas hésité un instant.
La solution bois énergie s’imposait.


F&BE : quel bilan technique et économique tirez vous du chantier ?
M. Geny : Une récolte de bois énergie pour ce type de dossier ne pose aucun problème technique, si la desserte est suffisante. Pour nous, afin de faciliter le chantier, nous avons anticipé la réalisation d’une place de retournement que nous avions prévu de faire dans le cadre de Défi Travaux. Pour cette réalisation, comme pour la mobilisation du bois énergie, le technicien F&BE s’est occupé de tout.
Le bilan économique est largement plus positif que l’engagement du contrat de service, je ne peux que m’en réjouir.


F&BE : en tant que gérant de GF, que pensez vous que le bois énergie peut apporter à vos forêts ?
M. Geny :
D’une façon générale, personnellement, je pense que le bois énergie n’apportera jamais pour les groupements forestiers dont j’ai la responsabilité, une réelle source de profit.
Par contre je compte beaucoup sur le bois énergie pour réduire les coûts des 1ers travaux. D’ailleurs, dans l’aménagement de nos forêts, j’intègre la récolte du bois énergie au même titre que la récolte du bois d’industrie. Sachant qu’avec le bois énergie je dois éviter ou réduire les coûts des travaux, alors que le bois d’industrie doit apporter les premières recettes.

Propos recueillis par Julien PETIT
Responsable de l'agence de Lorraine

samedi 26 mars 2011

PEFC par l'exemple

Cette photo est une illustration des précautions prises lors d'une exploitation de résineux dans une propriété privée du secteur de la Vôge pour satisfaire aux obligations environnementales de la certification PEFC. Les rémanents (branchages des arbres exploités) ont été mis en tas à l'écart du cours d'eau qui n'a pas souffert de la circulation des engins. Dans la partie pentue de la parcelle, les rémanents ont également été mis en aindains de façon à permettre un reboisement aisé après l'exploitation, sans travaux supplémentaires. Enfin, le stockage des bois sur la parcelle a été réalisé le long des andains afin de limiter le nombre de pistes de circulation des engins. Ceci dans le but de préserver les sols. Dans les zones plus humides, les engins ont circulé sur les andains afin d'éviter les ornières. Ce chantier, comme ceux de Forêts & Bois de l'Est d'une manière générale, a parfaitement respecté toutes les règles de la gestion durable au profit de l'environnement mais aussi de celui du propriétaire forestier.

Arrêt sur image : une coupe d'éclaircie dans une parcelle suivie par Forêts & Bois de l'Est depuis 1983



Les images de ce diaporama montrent le résultat d'un suivi régulier d'une parcelle résineuse située dans la petite région de la Vôge, sur terrains gréseux.

A l'origine, en 1962, la plantation d'épicéa et de douglas de 5 ha a été effectuée à une densité de 2500 plants par ha (2m sur 2m), ce qui était une faible densité pour l'époque. Il s'agissait d'une prairie entourée de forêts publiques.

La première éclaircie a été réalisée en 1983 de façon mécanisée (il s'agissait alors des toutes premières expériences de mécanisation dans le massif des Vosges), de façon systématique à raison d'une ligne sur 3.

2 nouvelles éclaircies ont été effectuées entre 1992 et 2004. Quelques chablis ont été récoltés en 2000. Ils ont provoqué quelques trouées heureusement limitées et aujourd'hui colonisées par une régénération mixte de hêtre et de douglas.

La 4è éclaircie vient d'être effectuée en mars 2011 et la sélection opérée laisse un peuplement de très bonne qualité avec quelques arbres remarquables notamment des douglas d'un diamètre de 45 cm de toute beauté. On voit également apparaitre des semis naturels sur toute la surface de la parcelle, ce qui laisse entrevoir la possibilité d'entamer un processus de régénération qui pourra aboutir dans les 5 à 10 années qui viennent.

Ces résultats ont été obtenus grâce à la confiance des 3 générations qui ont confié le soin à la coopérative de gérer ce patrimoine familial, dans une optique de gestion durable et de qualité. Le rendement financier est également au rendez vous, ce qui ne gâche rien. Toutes les opérations ont été rémunératrices et le capital sur pied a aujourd'hui une valeur optimale.

Mon seul regret est de ne pas pouvoir montrer ce résultat au grand père du propriétaire actuel qui m'a fait confiance il y a désormais 28 ans pour éclaircir à la machine sa petite forêt. Résultat obtenu par les différents techniciens qui ont tous travaillé dans la même optique forestière, durant ces années.

mercredi 20 octobre 2010

Observatoire du prix des bois lorrains : le redressement des cours est perceptible

Comme nous l'avions commenté lors des dernières parutions, l'augmentation du cours des bois de l'observatoire lorrain se traduit avec un léger temps de retard dans les courbes. Ce que nous constations du marché depuis plusieurs mois n'était pas encore visible dans les statistiques.

A cela rien d'étonnant puisqu'un délai technique est inévitable entre la fixation des prix, la livraison des bois en scierie ou dans les industries et enfin leur facturation.

A fin août l'embellie est bien visible sur les bois d'industrie et les bois d'oeuvre en sapin - épicéa. Les feuillus chêne et hêtre sont à la baisse en raison des variations de prix saisonnières du à la qualité des bois vendus en période estivales. Ce sont en effet les bois secondaires qui sont commercialisés à cette époque alors qu'en début de saison les belles qualités sont mises en marché. Si l'on compare les variations de prix d'une année à l'autre on peut constater pour ces essences une érosion moins importante cette année que lors des 2 dernières saisons. La reprise de la saison des feuillus nous permettra de confirmer cette tendance à la hausse. Il n'y a pour autant pas d'euphorie sur ces essences pour lesquelles les scieurs connaissent encore des difficultés de marché préjudiciables.

Des délégués de section à votre écoute

Le conseil de section réuni début juillet à élu un nouveau président.
Il s’agit de Jacques KEIME. M. Keime était déjà président du conseil de section de Sarrebourg.
Il est propriétaire dans le secteur de la Moselle.
M. Jean Luc REMY, qui était déjà membre du conseil de section d’Epinal, a été élu vice-président.
M. Remy est propriétaire dans le secteur des Vosges.
Les membres du conseil de section sont à votre écoute, pour une relation de proximité, afin de satisfaire au mieux vos besoins de propriétaires adhérents à F&BE.

Julien PETIT

Regroupement de bureaux


Le regroupement du personnel basé à Châtenois sur le bureau d’Epinal était annoncé depuis plusieurs mois.
Décidé dans le cadre d’un plan de rationalisation des charges, sa mise en œuvre était conditionnée par les dates du bail (location).
Dés la fin de cette année, le déménagement sera effectif.
A compter du mois de décembre 2010, le personnel de Châtenois sera joignable sur le site d’Epinal (les adresses mails et les numéros de portables restent inchangés).
Julien PETIT