jeudi 10 juin 2010

Le nouvel observatoire des prix de bois bord de route au 31 mai est paru

Comme c'est devenu la tradition tous les deux mois, la DRAAF de Lorraine vient de publier les chiffres de l'observatoire du prix des bois bord de route à fin mai 2010. Pour les résineux et les bois d'industrie on peut y constater la consolidation des prix des bois résineux et des bois d'industrie après la forte hausse entamée à l'automne dernier. Les indicateurs sur ces différents produits sont au vert et les prix de vente sont à nouveau à la hausse ce qui se traduira dans les courbes des mois prochains.
Quant aux essences feuillues, chêne et hêtre, la reprise n'est pas réellement présente même si on a pu constater les mois précédents une certaine remontée des cours entrainée par un déficit d'offre en bois par rapport à la demande.

samedi 15 mai 2010

L'interprofession travaille son projet stratégique

Sous l'impulsion de la Région Lorraine, le Gipeblor (Association interprofessionnelle de la filière bois en Lorraine) a décidé de mettre en œuvre une réflexion stratégique. 6 réunions thématiques étaient au programme entre fin avril et début mai :

  • la ressource forestière et l'amont
  • la première transformation feuillue
  • la première transformation résineuse
  • la seconde transformation
  • l'industrie lourde
  • le bois énergie
Gipeblor s'est appuyé sur un cabinet d'audit externe pour réaliser ce travail.

Bien entendu, Forêts & Bois de l'Est a participé à quelques uns de ces différents "ateliers", notamment ceux qui concernaient l'amont de la filière, l'industrie lourde et le bois énergie.

Autant le dire tout de suite, nous sommes déçus à ce stade de la réflexion par la façon dont se sont déroulées les premières étapes de ce travail stratégique. Tout d'abord sur les constats et la définition des enjeux, préalablement aux réunions de travail. Ces éléments préparatoires ont été plus que succincts, incomplets, parfois inexacts et surtout semblaient réalisés de façon à "faire plaisir" à tout le monde. Cette méthode, a surtout eu le mérite de ne satisfaire personne. Les réunions se sont déroulées comme une succession de revendications sous sectorielles où chacun ne semblait parler que pour ses propres intérêts individuels.

Nous avons pour notre part tenté d'exprimer un souhait de réforme profonde et globale de la filière, non pas pour servir des intérêts particuliers exclusifs, mais pour permettre à l'ensemble de ce secteur d'activité de se développer et de profiter des bonnes orientations qu'on lui pressent à moyen terme.

Nous avons milité pour une réforme de l'approvisionnement du secteur de la première transformation du bois en la basant principalement sur les organisations de producteurs. Cette évolution qui revient à s'approcher de ce qui se fait dans les pays scandinaves ou germaniques permettrait aux industriels de se structurer eux mêmes en mobilisant leurs ressources financières et humaines dans la création de valeur ajoutée plutôt que dans leur fonction d'approvisionnement. Mieux structurés ils pourraient mieux qu'aujourd'hui assurer eux mêmes l'approvisionnement du secteur de la seconde transformation qui peine à trouver ce dont il a besoin sur notre territoire.

Le cliché qui consiste à dire que nous exportons des grumes et que nous achetons des meubles n'en est pas un. Il a même tendance à s'aggraver, dans le domaine du résineux de plus en plus souvent, dans le domaine du peuplier, etc...

La filière bois française et au sein d'elle la filière lorraine est de moins en moins compétitive. Commençons à nous poser la question de la raison de ce manque de performance. Notre analyse, qui malheureusement n'est pas faite en amont des réflexions stratégiques du Gipeblor, est que l'organisation archaïque de l'approvisionnement de notre industrie est la cause originelle de tous nos problèmes. Modernisons donc cette organisation et nous donnerons de meilleures chances à notre filière industrielle d'améliorer sa compétitivité. Mais pour cela il faut donner des directions courageuses et surmonter les individualismes et les lobbies sectoriels qui pour la plupart raisonnent avec immobilisme et freinent les changements.

Souhaitons que dans la seconde phase de ses travaux le Gipeblor dégage de nouvelles pistes pour favoriser ces évolutions. Forêts & Bois de l'Est s'est largement exprimée aux réunions où elle a pu être présente, souvent envers et contre tous, mais pour nous il était important de ne pas renoncer à pousser au changement de cap et rattraper le retard pris par rapport aux filières bois européennes les plus dynamiques. Nous espérons être entendus.

lundi 8 mars 2010

Mouvements de personnel : Aldo LORENZI sera remplacé par Raphaël MONNIER à partir du 19 mars en Meurthe et Moselle

Aldo LORENZI technicien de secteur dans le Sud de la Meurthe et Moselle quittera ses fonctions le 19 mars prochain. Son remplaçant, Raphaël MONNIER, est en fonction depuis le 1er mars et deviendra donc l'interlocuteur des adhérents dans ce secteur.

Raphaël MONNIER est technicien forestier, salarié de FORÊTS & BOIS DE L'EST depuis 2007, en appui des techniciens de secteurs de l'ex agence de Sarrebourg, désormais regroupée dans l'Agence Lorraine.

En raison de la crise qui a sévit en 2009, il avait été mis temporairement à disposition de la Coopérative COFOGAR à Toulouse, pour renforcer les équipes après la tempête KLAUS qui a fait d'important dégâts dans le Sud Ouest en janvier 2009.

Ce jeune technicien avait fait "ses armes" auparavant à la DDAF de Meurthe et Moselle pour le suivi des dossiers de reconstitution post tempête et a été formé aux métiers de la coopérative par les techniciens forestiers expérimentés de l'Agence.

Il a donné entière satisfaction à nos collègues de COFOGAR et a montré de nombreuses qualités dans ses précédentes fonctions au sein de F&BE. C'est ce qui nous avait conduit à ne pas suppimer son poste pendant la période difficile que nous venons de connaitre et à lui proposer celui de technicien de secteur du Sud Meurthe et Moselle dont il est originaire.

Il est placé directement sous la responsabilité du chef de l'agence Lorraine, Julien PETIT, qui supervisera ses activités.

Pour le joindre ses coordonnées sont les suivantes :

Téléphone portable : 06 87 71 81 71
Téléphone bureau : 03 87 24 78 00
Email : raphael.monnier@foretsetboisdelest.com

jeudi 25 février 2010

L'embellie des résineux se traduit dans les chiffres



A l'occasion de la publication bimestrielle de l'observatoire des prix des bois en Lorraine, on peut voir se dégager quelques tendances sur les marchés.

Comme nous l'annoncions dès l'automne, la demande en résineux est à la hausse et les prix ont retrouvé un niveau intéressant. Ils n'ont pas atteint les niveaux record de début 2008 mais se situent assez largement au dessus de la moyenne des 15 dernières années (années post tempêtes exclues). Cette tendance devient nettement visible dans l'observatoire des prix.

Les feuillus restent dans le marasme, même si on sent un frémissement sur la demande en ce début d'année.

samedi 20 février 2010

Les assemblées de sections lorraines se tiendront à Epinal


La restructuration de la coopérative réalisée en 2009 a eu pour conséquence d’aboutir au regroupement des agences de Sarrebourg et d’Epinal en une agence unique de Lorraine.

Il était logique que les conseils de section proposent également de fusionner les 2 sections correspondantes. Cette disposition fait partie des modifications statutaires qui seront soumises au vote de l’assemblée générale plénière. Celle-ci se tiendra immédiatement à la suite des assemblées de section (voir le programme)

Pour préfigurer la nouvelle organisation sociale de la coopérative, les conseils de section de Sarrebourg et d’Epinal ont choisis d’organiser les 2 assemblées de section le même jour, dans le même lieu, immédiatement avant l'assemblée générale mixte plénière.

samedi 23 janvier 2010

L'électricité verte sera favorable aux propriétaires forestiers lorrains

On l'attendait, le résultat du 3è appel d'offres lancé par le Ministère de l'écologie dit CRE 3 (Commission de Régulation de l'Energie) a été annoncé par Jean Louis BORLOO ce vendredi 22 janvier 2010. Cet appel d'offre aura un impact très important sur la filière forestière régional à partir de 2012. Lorsque les projets retenus dans cet appel d'offres s'ajoutant à ceux de l'appel d'offres dit CRE 2 et au dispositif BCIA (fonds chaleur) seront en activité on estime que la consommation de bois à l'échelle de la Lorraine devrait se situer à plus de 500 000 T de bois supplémentaires.

Derrière ces sigles se cachent des programmes de rachat de l'éléctricité produite par des centrales utilisant la biomasse comme source d'énergie et valorisant la chaleur produite dans des unités dites de co génération. Les candidats intéressés ont proposé des projets répondant au cahier des charges définit par la CRE. Dans ce cahier des charges une disposition particulière a été prise en faveur du bois forestier (par opposition au bois de récupération). Il s'agit de l'obligation d'introduire un approvisionnement d'au moins 50% de plaquettes forestières dans les projets utilisant du bois en dehors de ceux qui sont portés par des industriels de la filière producteurs de produits connexes ou de déchets. Cette disposition a été proposée et défendue conjointement par les coopératives forestières et par l'Office National des Forêts.


Les prix d'achat validés par le MEDDAT (ministère de l'environnement) sont en moyenne de 145 € par MWh d'électricité produite. C'est sensiblement mieux que pour les 2 précédents appels d'offres. Ces prix permettront de générer une valeur ajouté suffisante pour rémunérer les producteurs forestiers de manière compétitive. Ce n'était pas du tout le cas avec l'appel d'offre CRE 1 où aucun projet avec des plaquettes forestières n'a pu voir le jour et tout juste suffisant pour les projets de l'appel d'offres CRE 2.


Notre région est une des mieux lotties par rapport aux résultats de l'appel d'offres qui viennent d'être publiés. Au total sur le territoire national 103 projets ont été déposés et seuls 32 ont été retenus.


Dans notre région 5 projets ont été retenus dont 4 à base d'un approvisionnement en plaquettes forestières, 1 en approvisionnement de déchets industriels (l'usine EGGER à RAMBERVILLERS). Sur les 4 projets intéressant les propriétaires forestiers 3 ont été élaborés en partenariat avec les producteurs forestiers (groupement d'entreprise FORÊTS & BOIS DE L'EST - ONF). Il s'agit de l'UEM à METZ, de la Papeterie d'Etival Clarefontaine (88) et de l'industriel du granulé EO2 à SAINT DIE DES VOSGES. Le 5è projet à FORBACH est porté par la filiale de GDF-SUEZ dénommée SOVEN. Celle ci a consulté le groupement pour son approvisionnement sans pour autant lui confier l'étude préalable.


Rappelons que ces projets s'ajoutent à la centrale qui devrait se construire à La NEUVEVILLE DEVANT NANCY en 2011, à celle de CORBENAY qui bien que située en Haute Saône s'approvisionnera pour partie en Lorraine, aux nombreux projet de réseaux de chaleurs portés par les collectivités locales et à l'usine de bio carburant de BURE (55) SAUDRON (52).


D'autres projets ont été retenus dans les régions limitrophes. C'est le cas de la scierie SIAT à URMATT (67) dont la candidature a été acceptée, de même que DALKIA à STRASBOURG et CARBONEX à GYE SUR SEINE (10)

La filière bois du Grand Est devrait connaitre de très grandes évolutions dans les années qui viennent. Une augmentation de la demande en bois est une bonne nouvelle mais il faudra qu'elle s'accompagne de conditions de rémunération suffisantes et d'une redynamisation de l'industrie traditionnelle du bois. C'est en effet la seule condition pour qu'une valeur ajoutée permette aux producteurs forestiers de vendre correctement leurs produits.

Mais il faudra également que les producteurs soient suffisamment organisés pour répondre à la demande en bois tout en préservant leur forêt et pour défendre correctement leurs intérêts. C'est précisément la mission d'une coopérative forestière comme la nôtre.

dimanche 13 décembre 2009

Raphael Monnier : les tribulations d'un forestier Lorrain dans les Landes

Raphaël Monnier, technicien affecté à l'agence de Sarrebourg était volontaire pour aller prêter main forte aux coopératives forestières du Sud Ouest touchées par la tempête Klaus.

Nous avons eu l'occasion de lui rendre visite sur place. Raphaël est affecté à la réception des camions et à l'organisation d'une place de stockage de bois sous aspersion de plus de 300 000 m3 dans la région de Marmande. De l'avis unanime de ses collègues et des responsables de la coopérative COFOGAR qui l'accueille, Il remplit sa fonction de manière très professionnelle. Il a une autorité naturelle et une convivialité qui lui permettent de s'imposer face aux chauffeurs de camions de toutes nationalités. Il gère donc parfaitement l'arrivée et le déchargement de plus de 60 camions par jour avec ses collègues avec qui il se relaie.

Toutes les parties y trouvent leur compte : COFOGAR qui a pu compter sur un salarié immédiatement opérationnel, F&BE qui a pu diminuer temporairement sa masse salariale pendant la période de crise que nous connaissons et Raphaël lui même qui peut ainsi préserver son emploi malgré les difficultés rencontrées cette année.

Mais au delà d'un montage technique et économique efficace c'est avant tout le résultat d'un travail de réseau et d'une formidable solidarité entre coopératives qui ont uni leurs forces dans l'adversité. l'esprit coopératif n'est pas un vain mot.